XULY.BET FUNKIN'FASHION : BRADERIE

Pour la mi-juin, mon créateur africain préféré a invité tout le beau monde à sa braderie.
Ambiance de ouf : derrière un rayon de lycra fuchsia, tout plein de jolies filles essaient, les gourmandes, qui des mules-méduses dotées d'un énorme bouchon de carafe en guise de talon, qui de minuscules brassières rayées, véritable choix de bonbons acidulés, qui une tunique transparente, ultra-moulante et échancrée, à carreaux optiques curaçao/café, bien psyché…
Impressionnant !
J'entre, et devine ce que je repère ? Un super manteau très long en fausse fourrure épaisse comme ça et bleu pâle, dis donc, comme toutes mes affaires d'hiver. Devant le miroir, incroyable, il me va, et je parviens même à boutonner la taille. J'ai l'air d'une vraie princesse, là-dedans. Saisie d'une irrépressible fièvre acheteuse, je regarde l'étiquette et m'aperçois avec horreur que je n'ai pas emporté assez de liquide. Alors je dis aux vendeuses que je reviens demain avec le fric.
Demain, je suis restée toute la nuit à préparer mes pulls, écharpes et chapeaux de prédilection en vue de réessayer la merveille. J'ai même pensé, dans ma grande sagesse, à aller à la banque. Me voici donc à nouveau à la braderie. Miracle, le fameux manteau est toujours là, gentiment suspendu, derrière les vestes en fausse fourrure couleur jean. Il m'a attendue.
Je le passe enfin avec chacun de mes habits : il est parfait, surtout avec ma grande toque de Russe blanche, on dirait un nuage au-dessus d'un ciel glacé.
Et je paye – c'est dur, d'allonger tant de biffetons à la fois, mais bon, on est une star, non ?
On me le met dans un beau sac doré en plastique, et je rentre chez moi, déposer mon trésor.  

BRADERIE, REBELOTE !

Re : pour cause de grève des postes, je reçois un autre carton pour début juillet. J'ai même droit à un coup de fil de l'attachée de presse :
-Vous viendrez, n'est-ce pas ? Pour votre article, c'est OK. A la semaine prochaine !
La semaine prochaine, me revoilà donc chez Xuly.Bët.
Le flash : la vendeuse est entièrement moulée dans une appétissante robe longue maison en maille rose bonbon, agrémentée de pastilles pistache/pêche/café. On croirait des Smarties géantes.
Et là, je crise ! Figure-toi qu'ils ont rajouté un blouson qui n'y était pas, j'en suis sûre, je l'avais même cherché, parce qu'il est exactement dans la même fourrure bleu pâle que le manteau que j'ai payé 2 fois + cher la dernière fois !
Saisie de furie, je le saisis, l'essaie : encore une chance, sur moi, c'est pas ça.
Là-dessus, taquine, la vendeuse me sort :
-Vous seriez arrivée avant, j'avais le même en rose pâle, du même rose que votre chapeau, tiens, ça aurait bien été ensemble !
Je l'ai raté, j'en suis malade.
-Qu'est-ce que vous avez de beau, sinon ?
-Y a un imprimé Hawaï très sympa en fuchsia.
Je lève les yeux, y en a tout un rayon : polo manches courtes, pull décolleté V manches longues, robe courte, knickers… Et toujours plein de filles qui les essaient à tour de bras. Y en a même une qui a enfilé un haut à chevrons 70' dans les bordeaux au-dessus des knickers rose shocking à fleurs, eh ben, crois-moi, ça fait le super-ensemble, décalé juste comme il faut.
Ch' te parle pas des maillots bradés à 2 pour même pas le prix d'1 seul…

La folie, quoi !