LA FOLLE DE MODE N°21
FÊTES 06/07
PAR ELENA ACHER
CRÉATEURS
ÉTÉ 07
ARGENT LIQUIDE
L’été 007, ma pauvre maman, égérie de l'existentialisme,
YOHJI YAMAMOTO,
et muse de la pop,
VIVIENNE WESTWOOD, passa
à travers le miroir,
INTRIG / MISS BIBI.
Infante solitaire, (photo
DESIREE DOLRON, Institut Néerlandais), je sombrai dans un pactole
de métaux drapés ou polis : or,
ELIE SAAB, argent,
ALEXANDER MCQUEEN
, platine,
LUIS BUCHINHO, cuivre,
CACHAREL, rubium,
TOGA, fonte,
KONDJI
, plomb,
EKJO, étain,
CHER MICHEL KLEIN,
fer,
DOLCE & GABBANA
, acier,
PEDRO WATERLAND,
rouille,
MARITHE & FRANCOIS GIRBAUD
, et alliage,
CHRISTIAN WIJNANTS,
claquemurée dans ma tour d’ivoire,
FATIMA LOPEZ.
Mes photos de famille 1900,
ALENAAKHMADULLINA, semblent un trompe l’oeil sépia halluciné de champignons fluo. Mon grand-père,
le dandy excentrique nippon,
YOHJI YAMAMOTO. Ma grand-mère, ayant incarné Gilberte,
A l’ombre des jeunes filles en fleurs
,
GOLEM, sous une immense capeline voilée par
HUSSEIN CHALAYAN,
valse pour l’éternité l’
Antidote
, parfum de l’entre-deux-guerres de
VIKTOR & ROLF. Maman jouait
les petites filles modèles,
ANTONIO BERARDI
et
DICE KAYEK, avant de tomber raide dingue de son petit prince, mon punk de père,
KOHSHIN SATOH, fils d’une aviatrice,
BRUNO PIETERS,
et d’une photographe de guerre,
ISABEL MARANT. Petite, j’adorais les muffins à la cannelle,
YUKI TORII,
cuits aux brindilles,
MEGYN FLORENCE. « Mais le vert paradis des amours enfantines » … Kaki strict,
IMPASSE DE LA DEFENSE / KARIM BONNET
,
amande tendre,
LORENA DE LA TORRE, printemps lumière,
ACCOSTAGES,
danse les smarties à l’anis,
REPETTO. Je m’expose à toute une série d’ultra-bleus, de Klein à Hockney : touareg,
A.F. VANDEVORST,
lavande,
LIE SANG BONG, ciel,
FUKUKO ANDO, et céladon,
THIERRY COLSON,
panier en camaieu,
PHILINE, sur aqua aiguë,
ANYA HINDMARCH.
« Le fric, c’est chic », mais « j’en ai froid dans le cœur ». Aussi, toute toile de Jouy bleue détournée, je prépare mes bagages
TOŸ + TOŸ / JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC,
en jaquette coordonnée : ma nuisette en soie chair à trou-trou enrubanné de noir de
GUIA LA BRUNA, et ma tunique en soie rose drapée sur caleçon pétrole de
SAKINA M’SA
. Les solaires : j’hésite à piquer à mon ami ses lunettes à monture noire ornée de ferrures baroques,
YOHJI YAMAMOTO HOMME
,
sinon je pourrais prendre mes
FENDI à boucles, avec leurs ceintures. Oui, mais pour cette escapade lunaire,
les lunettes futuristes à branches antennes d’escargot de
PARASITE seraient vraiment mortelles… Bon, j’emporte les 3, on n’en a jamais assez. C’est bizarre, je suis sûre d’avoir oublié quelque chose ?
A Berlin, goût relevé d’une redingote moutarde,
SISI WASABI. En route pour les épices, de la rose de Chiraz,
KENZO,
au curry de Madras,
SONIA RYKIEL
.
« Mille et une nuits »
à la Sublime Porte, bagues
THIERRY MARTIN.
Trekking au Japon, tablier multisacs piment,
Y’S MANDARINA DUCK. A Rio, un rayon rouge m’embrase,
WALTER RODRIGUES.
En Atlantide, nymphettes aux minidrapés divins,
SOPHIA KOKOSALAKI. A Venise, complètement aux fraises,
STEFANO POLETTI.
A Paris, cadeau d’accueil de
YAZBUKEY.
Autre excitant, libérer
Leonard Peltier avec
VIVIENNE WESTWOOD, lady de cape et graffiti arty.
Après la manif : relire Goethe, en capote « à l’invisible »
WUNDERKIND
, et Jane Austen, en robe romantique de voile de coton brodé,
THIERRY COLSON. Ecouter « l’air des bijoux », magnifié par
STEFANO POLETTI et
HELENE ZUBELDIA, sans oublier de visionner la
Jeanne d’Arc
de
DIOR / JOHN GALLIANO
, ni le
Moyen-Age
de
GEOFFREY B. SMALL. Il faut bien que je passe mon bac, si je veux regagner un jour la fortune que j’ai claquée en vacances. J’ai même plus d’argent liquide.
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